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e-3015 (Santé)

Pétition électronique
Lancée par Melissa Matlow de Toronto (Ontario)

Langue d'origine de la pétition : English

Pétition au premier ministre

Attendu que :
  • 75 % des nouvelles maladies infectieuses ayant affecté la santé humaine au cours de la dernière décennie sont provenues principalement des animaux, notamment les animaux sauvages, dont le SRMO, le SRAS, le virus Ebola, la variole du singe, le VIH/sida, l’IAHP et le H5N1;
  • un marché d’animaux sauvages a joué un rôle important dans l’éclosion de COVID-19 et l’éclosion de SRAS de 2002;
  • le commerce des espèces sauvages fait augmenter la probabilité que diverses espèces d’animaux sauvages entrent en contact et propagent des maladies infectieuses pouvant être transmises aux humains;
  • au moins 320 081 animaux sauvages ont été importés au Canada en 2019. Plus de 75 % des animaux importés ne faisaient l’objet d’aucune restriction à l’importation, dont le dépistage d’agents pathogènes, et 80 % d’entre eux étaient destinés à l’industrie des animaux de compagnie exotiques;
  • malgré la réglementation en place, le Canada alimente l’offre et la demande d’espèces sauvages et de produits d’espèces sauvages et contribue à la croissance de ce commerce;
  • les mesures frontalières actuelles ne suffisent pas à protéger la santé publique;
  • l’approche « Une santé » en matière de réduction du commerce des espèces sauvages est l’une des stratégies les plus efficaces et rentables pour prévenir la prochaine pandémie;
  • 75 % des Canadiens souhaitent que le gouvernement du Canada appuie une interdiction des marchés d’espèces sauvages;
  • 70 % des Canadiens souhaitent que le gouvernement appuie une interdiction mondiale du commerce des animaux sauvages et l’adoption de lois plus sévères afin de réduire le commerce des animaux sauvages au Canada.
Nous, soussignés, citoyens du Canada , prions le premier ministre d’appuyer et d’encourager, à l’échelle mondiale, la fermeture des marchés d’espèces sauvages pouvant représenter la source de prochaines pandémies et de s’engager à mettre un terme au commerce international et national des animaux sauvages et de leurs produits pouvant contribuer à la propagation de maladies zoonotiques.

Réponse du ministre de l'Environnement et du Changement climatique

Signé par (ministre ou secrétaire parlementaire) : L'honorable JONATHAN WILKINSON

Le gouvernement du Canada reconnaît que face à la pandémie de COVID-19, le commerce d’animaux sauvages a retenu l’attention du public, et encore plus dans le contexte de la forte interconnexion et des nombreuses relations complexes entre les humains, les animaux et l’environnement qu’ils partagent.

La pandémie de COVID-19 a mis en évidence les nombreuses relations complexes qui existent entre la biodiversité et la santé humaine, et le public a porté une grande attention au commerce d’animaux sauvages et de produits dérivés. Personne ne connaît avec certitude les circonstances qui ont mené à la pandémie actuelle. On a toutefois largement présumé que la COVID-19 a pris naissance dans un marché d’animaux sauvages (également appelé « marché traditionnel de produits frais » ou « marché d’animaux vivants ») à Wuhan, en Chine. Des experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont entrepris une enquête pour déterminer l’origine du coronavirus en Chine et, en mars 2021, ont déclaré que bien que l’étude ait permis d’enrichir nos connaissances, la source du virus reste inconnue, toutes les hypothèses restent sur la table et il faut poursuivre le travail. Nous devons envisager de prendre des mesures de gestion du risque précises afin de prévenir les maladies, les épidémies et les pandémies. À cet égard, nous sommes conscients du fait que le terme espèces sauvages désigne les animaux et les plantes, et que de nombreuses communautés dépendent de leur consommation et de leur commerce, y compris le commerce international de produits dérivés. Le fait de mettre l’accent uniquement sur ce commerce ne réglera pas les causes fondamentales des maladies zoonotiques et pourrait avoir des conséquences imprévues sur la nutrition, la culture et les moyens de subsistance des communautés locales ou des peuples autochtones. De plus, une interdiction générale du commerce d’espèces sauvages pourrait mener à un commerce illégal, et il serait alors plus difficile d’assurer la conservation de la faune et de la flore ou de protéger la santé humaine.

Le Canada soutient fortement la conservation de la biodiversité et la récolte et l’utilisation durables des animaux, au pays et à l’étranger, ainsi que les mesures prises par d’autres pays pour veiller à la conservation et à l’utilisation durable de leurs animaux sauvages, en plus de solides mesures sanitaires.

Le gouvernement du Canada reconnaît l’importance primordiale de renforcer les approches multisectorielles « Une seule santé » en vue d’intégrer la prévention, la détection et la surveillance des maladies, ainsi que la réponse à celles-ci. Le gouvernement du Canada est déterminé à adopter une approche « Une seule santé » qui est axée sur la collaboration, et mobilise et fait participer des partenaires de tous les domaines de la santé humaine, de la santé animale et de l’environnement. À titre de signataire de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), le Canada reconnaît l’importance pour les pays de mettre en place de robustes mécanismes visant à appuyer la récolte et l’utilisation durables des animaux et des plantes sauvages, notamment en prenant des mesures pour réglementer ou restreindre le commerce et la consommation d’animaux sauvages lorsque cela est nécessaire à la conservation ou à la santé humaine. Le gouvernement du Canada est résolu à collaborer avec des partenaires, notamment les pays membres du G7 et du G20, ainsi que dans le cadre d’initiatives « Une seule santé » ayant pour objectif de prévenir la propagation des maladies. Nous nous réjouissons également de nous entretenir avec les signataires de la CITES du rôle qu’ils pourraient jouer dans les efforts déployés à l’échelle mondiale pour réduire le risque de maladie zoonotique future associée au commerce d’animaux sauvages.

Le gouvernement du Canada continuera de soutenir la conservation de la biodiversité et l’utilisation durable des animaux, au pays et à l’étranger, ainsi que les mesures prises par d’autres pays pour veiller à la conservation et à l’utilisation durable de leurs animaux sauvages. Nous reconnaissons le besoin d’intégrer les avantages du commerce d’animaux sauvages durable et légal à la sécurité alimentaire et à la santé humaine.

 

Ouverte pour signature
3 décembre 2020 à 14 h 33 (HAE)
Fermée pour signature
2 avril 2021 à 14 h 33 (HAE)
Présentée à la Chambre des Communes
Michelle Rempel Garner (Calgary Nose Hill)
5 mai 2021 (Pétition n° 432-00910)
Réponse du gouvernement déposée
18 juin 2021
Photo - Michelle Rempel Garner
Calgary Nose Hill
Caucus Conservateur
Alberta