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432-00534 (Sécurité publique)

Pétition papier

Langue d'origine de la pétition : English

Pétition à la Chambre des communes

Nous, soussignés, citoyens et résidents du Canada, attirons l’attention de la Chambre sur ce qui suit :

Attendu que selon le paragraphe 92(14) de la Constitution, les provinces sont responsables du maintien de l'ordre, y compris la police. Cependant, seulement trois provinces, soit l’Ontario, le Québec et Terre-Neuve-et-Labrador, ont une force policière provinciale.

Attendu que le comité sur une entente équitable, qui a consulté des dizaines de milliers d’Albertains, a constaté que de nombreux Albertains, en particulier ceux des régions rurales, estimaient que la GRC était devenue trop bureaucratique et trop rigide pour répondre aux besoins des petites collectivités. La GRC est souvent incapable de doter tous les postes dans les collectivités locales. La criminalité dans les régions rurales des provinces des Prairies était de 36 à 42 % plus élevée que dans les régions urbaines. En 2017, la GRC avait un taux de postes vacants de 6,4 % en Alberta, même si la province avait payé l’intégralité du prix prévu au contrat.

Attendu que pour lutter contre ce problème, en 2006, le gouvernement de l’Alberta a créé les postes de shérifs de l’Alberta en vue d’aider à remédier au manque d’agents de la GRC; cependant, plutôt que d’offrir une aide de base, comme ils devaient le faire au départ, c’est sur eux qu’a reposé le maintien de l’ordre en milieu rural dans la plupart des collectivités. En 2011, l’Alberta a renouvelé son contrat avec la GRC pour 20 ans, jusqu’en 2032. Le contrat contient une clause de résiliation qui permet à chaque partie de mettre fin à l’accord avec un préavis de 24 mois.

Attendu qu’un service de police propre à l’Alberta permettrait d’exercer un contrôle local sur le maintien de l’ordre et améliorerait les conditions d’emploi du personnel. Les districts de police régionaux pourraient mettre en commun leurs ressources pour lutter contre la criminalité en fonction du moment et du lieu où les criminels mènent leurs activités. Cela pourrait se faire sans attendre l’approbation préalable d’Ottawa chaque fois qu’une nouvelle initiative est nécessaire pour lutter contre la criminalité. Cela encouragerait également les Albertains à devenir des policiers et à soutenir leurs propres collectivités locales.

Attendu qu’une force de police provinciale n’empêcherait pas la GRC de continuer à fournir à l’Alberta des services dignes d’un service de police national, comme des unités de lutte contre le terrorisme, le blanchiment d’argent et le crime organisé.

Attendu que l’Alberta a eu son propre service de police jusqu’en 1932. Le comité sur une entente équitable recommande la création d’un service de police propre à l’Alberta pour remplacer la GRC.

Nous, les soussignés, citoyens du Canada, demandons au gouvernement du Canada de faire une déclaration publique indiquant que si le gouvernement de l'Alberta décidait de mettre fin à l’accord conclu avec la GRC en ce qui concerne des services de police communautaires, conformément à la recommandation du comité sur une entente équitable, aucune pénalité ne devrait être imposée à la province de l’Alberta par le gouvernement du Canada, et que le gouvernement du Canada soutienne la transition vers une force de police communautaire à l’échelle de la province, puisqu’il s’agit d’un droit constitutionnel de l’Alberta.

Réponse du ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile

Signé par (ministre ou secrétaire parlementaire) : Joël Lightbound, député

L’administration de la justice, y compris les services de police, relève de la responsabilité constitutionnelle des provinces.

La GRC fournit des services de police de première ligne conformément aux Ententes sur les services de police (ESP) négociées entre le gouvernement du Canada et les provinces, les territoires et les municipalités (les administrations qui sont parties à ces ententes). En 2012, les ESP ont été renouvelées pour une période de 20 ans.

Si une administration qui est parties à ces ententes— comme la province de l’Alberta — décidait de mettre fin à son ESP ou de ne pas la renouveler, le gouvernement du Canada collaborerait pleinement avec cette administration pour faciliter une transition efficace et ordonnée des services de police de la GRC vers un nouveau service de police indépendant, de manière à donner la priorité à la sécurité publique et à celle des agents.

À titre d’organisme de police national, la GRC offre des services de police fédéraux et spécialisés de base partout au Canada pour cibler le crime grave et le crime organisé et la sécurité nationale, y compris dans les provinces qui ont leurs propres services de police provinciaux indépendants (le Québec et l’Ontario) ou municipaux.

Pour lutter contre la criminalité en milieu rural, la GRC de l’Alberta a mis en œuvre une stratégie globale de réduction de la criminalité, qui constitue le fondement de la prestation des services de police à la population de l'Alberta. Fondée sur des méthodologies éprouvées et sur l'utilisation de preuves et de renseignements, la stratégie concentre les ressources policières pour cibler de façon proactive le faible pourcentage de personnes impliquées dans des activités criminelles, ainsi que sur l'engagement des partenaires communautaires pour s'attaquer aux causes profondes de la criminalité afin de briser le cycle de la criminalité des criminels les plus prolifiques.

La stratégie est axée sur les données et repose sur quatre piliers : arrestation, gestion des délinquants, prévention ciblée et répression. La GRC de l'Alberta a mis sur pied quatre équipes de réduction de la criminalité dans les régions rurales. Ces équipes sont réparties dans toute l'Alberta et se concentrent sur les principaux problèmes de criminalité rurale, comme les cas d'entrée par effraction et les vols de biens.

Grâce à cette stratégie de réduction de la criminalité, les groupes de réduction de la criminalité de la GRC ont procédé à plus de 700 arrestations et récupéré des biens volés d'une valeur de plus d'un million de dollars en 2018 et 2019. Cela a généré une réduction de 6 % des crimes contre les biens signalés entre 2018 et 2019.

Présentée à la Chambre des Communes
Tom Kmiec (Calgary Shepard)
23 février 2021 (Pétition n° 432-00534)
Réponse du gouvernement déposée
12 avril 2021
Photo - Tom Kmiec
Calgary Shepard
Caucus Conservateur
Alberta

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