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e-4192 (Justice)

Pétition électronique
Lancée par Kelly Favro de Victoria (Colombie-Britannique)

Langue d'origine de la pétition : Anglais

Pétition au gouvernement du Canada

Attendu que :
  • En vertu de l’article 486.4 du Code criminel, un procureur peut demander une ordonnance de non-publication pour protéger l’identité de la victime-plaignante pendant les procédures relatives à une agression sexuelle;
  • En règle générale, les procureurs ne communiquent pas avec les victimes-plaignantes pour leur demander leur consentement ou les prévenir qu’ils ont demandé une telle ordonnance;
  • Les tribunaux n’ont pas de pouvoir discrétionnaire à ce sujet, c’est-à-dire qu’une ordonnance est exécutée sur-le-champ;
  • Puisque les tribunaux et les procureurs ne sont pas tenus par la loi d’informer les victimes-plaignantes que leur identité est visée par une ordonnance de non-publication, ceux-ci peuvent être nombreux à ignorer que leur identité est visée par une telle ordonnance et qu’elles sont passibles d’une amende maximale de 5 000 $ et d’une peine d’emprisonnement maximale de deux ans en cas d’infraction;
  • Cette situation prive les victimes-plaignantes de la possibilité de faire un choix et de donner un consentement éclairés;
  • Lorsque l’imposition d’une ordonnance de non-publication se fait contre la volonté d’une victime-plaignante, elle est un geste paternaliste qui empêche la victime-plaignante d’exercer son droit à la liberté d’expression, qui alimente son sentiment de honte et qui renforce la notion que l’anonymat est toujours synonyme de protection;
  • L’imposition d’une ordonnance de non-publication sans le consentement de la personne visée peut donner l’impression que c’est l’agresseur qu’on protège et que celui-ci en tire des avantages, puisque la victime ne peut plus parler ouvertement de la situation qu’elle a vécu et des torts qu’elle a subis.
Nous soussignés, résidents et citoyens du Canada, prions le gouvernement du Canada de :
1. Permettre aux victimes-plaignantes de parler de l’agression qu’elles ont subie sans s’exposer à des sanctions;
2. Donner aux victimes-plaignantes adultes le choix de faire appliquer ou non une ordonnance de non-publication rendue à leur égard en vertu de l’article 486.4 du Code criminel;
3. Élaborer et publier sur ses sites Web des documents d’information détaillés, accessibles et multilingues sur les ordonnances de non-publication prévues à l’article 486.4;
4. Simplifier le processus permettant de lever une ordonnance de non-publication avant, pendant ou après une action en justice sans l’intervention d’un avocat;
5. Permettre aux victimes-plaignantes de soustraire leur déclaration de la victime à l’application d’une ordonnance de non-publication rendue à leur sujet en vertu de l’article 486.4.
Ouverte pour signature
10 novembre 2022 à 9 h 29 (HAE)
Fermée pour signature
10 mars 2023 à 9 h 29 (HAE)
Photo - Laurel Collins
Victoria
Caucus Nouveau Parti démocratique
Colombie-Britannique
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