Langue d'origine de la pétition : Anglais
Une vaste tendance au déclin a touché de nombreuses populations de saumons chinook (ou quinnat) dans le sud de la Colombie-Britannique. Beaucoup de ces populations, en particulier dans le fleuve Fraser, font face à plusieurs défis, notamment la baisse du nombre de saumons qui reviennent frayer, la réduction de la survie et de la productivité, les pressions sur l’habitat et les changements climatiques. Depuis de nombreuses années, le ministère des Pêches et des Océans (MPO) accroît les mesures de conservation des stocks de saumon chinook du sud de la Colombie-Britannique, les restrictions sur la pêche se multipliant au fil du temps.
En novembre 2018, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a évalué sept populations de saumon chinook du fleuve Fraser comme étant en voie de disparition, quatre comme étant menacées et une comme étant préoccupante. Nous devons de toute urgence nous attaquer à ces baisses de populations ainsi qu’aux changements qui touchent la vie marine et les écosystèmes et qui se répercutent directement sur le saumon et sur nos collectivités côtières.
En 2019 et 2020, le MPO a mis en œuvre d’importantes nouvelles mesures de gestion visant 1) à soutenir le rétablissement des populations de saumon chinook en péril dans le fleuve Fraser, 2) à donner accès aux pêches des Premières Nations qui sont importantes sur le plan culturel, conformément aux priorités d’allocation, et 3) à donner accès aux pêches commerciales et récréatives afin de récolter des populations de saumon chinook en santé à des moments et dans des zones où les stocks préoccupants peuvent être évités. Ces mesures ont été élaborées au terme de consultations avec des communautés autochtones, des organismes de pêche récréative et commerciale et des groupes environnementaux.
Le MPO reconnaît les défis que doivent relever tous ceux qui dépendent du saumon du Pacifique pour leur subsistance, leur gagne-pain et leurs loisirs. Bien que la conservation soit la plus haute priorité dans la gestion de ces populations, le Ministère continue d’envisager des possibilités de projet pilote de pêche récréative pour cibler de façon sélective le saumon chinook d’écloserie (utiliser des pêches sélectives de poissons marqués) ou d’autres stocks de saumon chinook en santé, dans des zones où les stocks à risque de saumon chinook du fleuve Fraser peuvent être évités et où il ne devrait pas y avoir d’autres enjeux de conservation. En 2020, un nombre limité de ces propositions ont été approuvées en tant que projets pilotes soumis à des exigences de surveillance et d’échantillonnage des prises, afin de tenir compte des effets de la réglementation et de la consultation des Premières Nations. Le MPO compile actuellement des renseignements en vue d’un examen d’après-saison de toutes les pêches de saumon, et des travaux sont en cours pour ce qui est d’autres possibilités de pêche sélective de poissons marqués au printemps 2021.
Il est important que nous prenions des décisions qui mèneront ultimement au renforcement des populations de saumon, afin que nous ayons à l’avenir des montaisons saines et abondantes qui soutiendront les pêches autochtones, commerciales et récréatives. Les mesures de gestion des pêches ne sont qu’un des volets d’une stratégie plus globale visant à ramener les populations de saumon du Pacifique à risque sur la voie de la durabilité. L’un des éléments de ce travail consiste à évaluer l’utilité du marquage de masse (ablation des nageoires adipeuses) dans le cadre de la production canadienne de saumon chinook d’écloserie et voir la pêche sélective de poissons marqués comme un outil de conservation pour offrir des possibilités de récolte de poissons d’écloserie marqués identifiables tout en réduisant au minimum la mortalité par pêche des stocks sauvages et en tenant à jour des renseignements fiables sur l’évaluation des stocks. Bien que la pêche sélective de poissons marqués soit destinée à permettre la récolte de poissons d’écloserie relativement abondants, toutes les pêches sélectives ont une mortalité associée sur les poissons (sauvages) non marqués, et dans les cas où la pêche sélective des poissons marqués n’est pas conçue, mise en œuvre et surveillée correctement, cette mortalité peut dépasser celle d’une pêche non sélective. Le Ministère mène également un projet pilote de marquage de masse (ablation des nageoires adipeuses) du saumon chinook d’écloserie de la rivière Conuma, de concert avec le marquage génétique, afin d’établir si les techniques génétiques, combinées à une surveillance accrue des prises, fourniront les renseignements d’évaluation provenant actuellement du programme des stocks indicateurs portant des micromarques codées et permettront de déterminer si cette approche atténue les répercussions de la pêche sélective des poissons marqués.
De plus, le gouvernement du Canada consacre des ressources importantes au soutien du rétablissement du saumon du Pacifique, y compris le chinook, dans le cadre de diverses initiatives visant à lutter contre les menaces qui pèsent sur les populations de chinook, notamment :