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441-02035 (Environnement)

Pétition papier

Langue d'origine de la pétition : Anglais

Pétition au gouvernement du Canada

Nous, soussignés, citoyens et résidents du Canada prions le gouvernement du Canada d’adopter une loi sur la transition équitable qui :

  • 1. Réduit les émissions d’au moins 60 % sous les niveaux de 2005 d’ici 2030, et apporte d’importantes contributions en matière de réduction des émissions dans les pays du Sud;

  • 2. Réduit progressivement l’industrie des combustibles fossiles et l’infrastructure connexe, met un terme aux subventions aux combustibles fossiles et effectue la transition vers une économie décarbonée;

  • 3. Crée de nouvelles institutions économiques publiques et développe l’étatisation des services publics à l’échelle de l’économie pour mettre en œuvre la transition;

  • 4. Crée de bons emplois verts et encourage le développement d’une main-d’œuvre inclusive, avec la participation des travailleurs et des communautés touchés, et assure un travail convenable et faible en carbone à tous les travailleurs;

  • 5. Protège et renforce les droits de la personne et les droits des travailleurs, respecte les droits, la souveraineté et le savoir des Autochtones en les faisant participer à l’élaboration et la mise en œuvre de la loi, assure la justice pour les migrants et met l’accent sur le soutien aux communautés historiquement marginalisées;

  • 6. Développe le filet de sécurité sociale par de nouvelles mesures de soutien au revenu, de logement public décarboné et de financement opérationnel pour un transport en commun accessible et abordable à l’échelle du pays;

  • 7. Paye les coûts de transition en augmentant l’impôt sur le revenu des personnes les plus riches et des sociétés, et assure le financement par l’entremise d’une banque nationale publique.

Réponse du ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles

Signé par (ministre ou secrétaire parlementaire) : L'honorable Jonathan Wilkinson, C.P., DÉPUTÉ

Le gouvernement du Canada investit pour bâtir une économie prospère à faibles émissions de carbone, conformément aux objectifs ambitieux de réduction des émissions du Canada. Cela comprend l’adoption d’une approche pangouvernementale à la saisie des occasions économiques générationnelles que propose un avenir net-zéro, soit en faisant des investissements dans l’énergie renouvelable et la technologie propre ainsi que dans les technologies de décarbonisation, dans le secteur de l’énergie conventionnelle. 

Le budget 2023 fait des investissements transformateurs pour bâtir l’économie propre du Canada, lutter contre les changements climatiques et créer de nouvelles occasions pour les entreprises et les travailleurs canadiens. Cela comprend des mesures importantes qui fourniront une énergie plus propre et plus abordable, soutiendront l'investissement dans nos communautés et la création d'emplois bien rémunérés et de haute qualité, et garantiront que les travailleurs canadiens sont en mesure de produire et de fournir les biens et les ressources dont les Canadiens et nos partenaires mondiaux ont besoin. Ces investissements sont étayés par un ensemble de crédits d'impôt à l'investissement clairs et prévisibles, un financement stratégique à faible coût, ainsi que des investissements et des programmes ciblés, si nécessaire, pour répondre aux besoins uniques des secteurs ou des projets d'importance économique nationale. Depuis 2016, le gouvernement fédéral a alloué plus de 120 milliards de dollars à des mesures de croissance propre et de réduction des émissions, dont plus de 80 milliards de dollars de crédits d'impôt à l'investissement. 

Lors de la COP26, le Canada et d’autres pays se sont engagés à éliminer progressivement les subventions internationales aux combustibles fossiles. Par la suite, le gouvernement du Canada a publié des orientations à l'intention des ministères et organismes fédéraux. En mettant fin au nouveau soutien public direct au secteur international des énergies fossiles, le Canada veille à ce que les investissements fédéraux à l’étranger soient alignés sur les engagements nationaux et internationaux en matière de climat, tout en recentrant les investissements vers l’innovation à faibles émissions de carbone, y compris dans les industries propres en pleine croissance au Canada. 

Au niveau national, le gouvernement du Canada s'est engagé à éliminer progressivement les subventions inefficaces aux combustibles fossiles d'ici 2025. Le gouvernement du Canada a agi rapidement et, en juillet 2023, le Canada est devenu l'un des premiers pays au monde à respecter cet engagement bien avant la date limite de 2025. Le document d'orientation et le cadre d'évaluation sont utilisés par les ministères gouvernementaux pour garantir que tous les futurs programmes et décisions de dépenses sont conformes à cet engagement. 

Le gouvernement a également annoncé dans le Plan de réduction des émissions pour 2030 du Canada qu’il plafonnerait et réduirait les émissions du secteur pétrolier et gazier. Comme annoncé à la COP28 le gouvernement a publié un Cadre réglementaire pour plafonner les émissions de gaz à effet de serre du secteur pétrolier et gazier en décembre?2023 visant à plafonner les émissions du secteur pétrolier et gazier en 2030 à un niveau inférieur de 35 à 38?% à celui de 2019, le règlement définitif étant prévu pour 2025. Ce plafond s’applique aux émissions, et non à la production, et permettra d’augmenter la production tout en veillant à ce que le secteur investisse dans la décarbonisation maximale techniquement réalisable afin de parvenir à des réductions importantes des émissions d’ici 2030 et de s’engager sur la voie de la carboneutralité d’ici 2050. 

La main-d'œuvre hautement qualifiée et instruite du Canada, ainsi que ses avantages comparatifs dans les domaines de l'énergie, des minéraux essentiels et des technologies propres, aident les industries et les travailleurs canadiens à saisir les énormes possibilités économiques qu'offre un avenir à émissions nette zéro. Le gouvernement du Canada s'est engagé à prendre les mesures nécessaires pour aider les travailleurs et les communautés du Canada à relever les défis et à saisir les opportunités d'un avenir sans émissions. Le Plan intérimaire pour les emplois durables, publié en février 2023, définit une approche globale dans le cadre du plan économique plus large du Canada pour une croissance propre. 

Ce plan, élaboré en consultation avec les provinces, les territoires, les organisations syndicales, les partenaires autochtones, l'industrie et la société civile, décrit l'action actuelle et prévue du gouvernement pour soutenir la création d'emplois de qualité et bien rémunérés pour les Canadiens. Ces possibilités existent dans toutes les régions du pays et dans tous les secteurs de l’économie. Qu’il s’agisse de minéraux critiques, d’hydrogène, de voitures et d’autobus électriques, de batteries, d’énergie propre, de produits de construction à faibles émissions de carbone, les technologies de gestion du carbone et les petits réacteurs modulaires, le Canada est en train de construire un avenir prospère net-zéro qui fonctionne pour les Canadiens dans toutes les régions. Cela inclut d'importantes possibilités dans les secteurs d’énergies existantes qui prennent des mesures pour répondre à la demande mondiale en réduisant leurs émissions et en améliorant leur compétitivité à long terme.  

La formation professionnelle est un facteur essential pour que les travailleurs canadiens puissent saisir les possibilités économiques à venir. C'est pourquoi le gouvernement fédéral a également fait des investissements historiques dans les programmes de compétences, notamment en ce qui concerne les emplois durables. Cela comprend 1,5 milliard de dollars de nouveaux investissements qui permettront d'offrir près de 500 000 nouvelles possibilités de formation et d'emploi aux Canadiens, ce qui aidera les travailleurs à saisir de nouvelles possibilités, notamment dans le domaine de l'énergie propre. En outre, l'énoncé économique de l'automne 2022 a annoncé un financement pour établir une nouvelle filière d'emplois durables dans le cadre du Programme syndical de formation et d'innovation et pour lancer un nouveau Centre de formation pour les emplois durables, entre autres choses. 

Comme il s'y était engagé dans le Plan intérimaire pour les emplois durables, le gouvernement a présenté le projet de loi C-50, la Loi canadienne sur les emplois durables, en juin 2023. Ce projet de loi propose d'établir un cadre fédéral de gouvernance, d'engagement et de responsabilité pour faire progresser la prospérité économique et veiller à ce que les travailleurs profitent des possibilités offertes par une économie à faibles émissions de carbone. Le projet de loi exigerait également du gouvernement qu'il?: 

  • créer un Conseil de partenariat pour l'emploi durable (Sustainable Jobs Partnership Council) chargé de fournir au gouvernement des conseils indépendants sur les mesures en faveur de l'emploi durable ;  
  • créer un secrétariat chargé de diriger l'approche du gouvernement en matière d'emplois durables ; et  
  • de publier un plan d'action pour l'emploi durable tous les cinq ans à partir de 2025.  

Ces mécanismes législatifs guideraient et organiseraient les efforts visant à soutenir les travailleurs et les communautés dans la construction d'une économie nette zéro, faisant ainsi progresser la prospérité économique dans tout le pays.  

Les tableaux régionaux sur l'énergie et les ressources (tableaux régionaux) constituent une initiative clé pour mener à bien ce travail. Elles contribuent à accélérer les possibilités de croissance économique du Canada en tenant compte des avantages uniques de chaque région et de sa capacité à répondre aux exigences des marchés nouveaux et émergents.  

Ces processus régionaux sont menés en partenariat avec les gouvernements provinciaux et territoriaux et avec la participation de partenaires autochtones, d'experts, d'organisations syndicales, de l'industrie et d'autres parties prenantes. Les tables régionales serviront de base à la mise en œuvre de stratégies conjointes visant à exploiter les possibilités en matière d'énergie et de ressources afin de concrétiser l'avantage comparatif de chaque région du Canada dans un avenir à consommation nette zéro. 

À date, le gouvernement fédéral a lancé conjointement neuf tables régionales à travers le pays, avec la Colombie-Britannique, le Manitoba, l'Ontario, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador, ainsi que les Territoires du Nord-Ouest et le Yukon.  

Le Canada a ce qu’il faut pour être un fournisseur de choix d’énergie et de technologie propres, dans un monde à faible émission de carbone; le gouvernement demeure résolu à réaliser pleinement ce potentiel.

Réponse du ministre de l'Environnement et du Changement climatique

Signé par (ministre ou secrétaire parlementaire) : L'honorable STEVEN GUILBEAULT

Depuis 2015, le gouvernement du Canada a fait preuve de leadership en matière de changements climatiques et de croissance propre, tant au pays qu’à l’étranger. Nous sommes conscients qu'il est essentiel d'accélérer les efforts pour réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici à 2030, atteindre des émissions nettes nulles d'ici à 2050 et éviter les pires conséquences du changement climatique.

En 2021, le gouvernement du Canada s’est engagé à atteindre une cible améliorée de réduction des émissions pour 2030 de 40 à 45 % sous les niveaux de 2005, et a adopté une loi visant à consacrer son engagement d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050. La Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité fournit un cadre durable de responsabilisation et de transparence pour respecter cet engagement. Le Canada a publié le 29 mars 2022 le Plan de réduction des émissions (PRE 2030) : Les prochaines étapes du Canada pour un air pur et une économie forte. Le PRE 2030 est la mesure la plus récente et la plus importante prise par le gouvernement pour agir en vue d'atteindre les objectifs climatiques du Canada et de créer de bons emplois durables au Canada.

L’atteintes des objectifs climatiques du Canada exige que tous les secteurs de l’économie poursuivent la décarbonation de manière à rendre les initiatives plus propres, plus abordables et à créer de nouvelles opportunités d’emploi durables pour les travailleurs. De plus, le PRE 2030 reflète les soumissions reçus de milliers de Canadiens, d’entreprises et de communautés, ainsi que les soumissions de partenaires autochtones, des provinces et des territoires et du Groupe consultatif sur la carboneutralité.

Les investissements dans l'action climatique menée par les Autochtones sont essentiels pour permettre aux peuples autochtones de faire avancer leurs priorités autodéterminées. Depuis la publication du Plan climatique renforcé du Canada, Un environnement sain et une économie saine en décembre 2020, le gouvernement fédéral a engagé plus de 2 milliard de dollars en investissements ciblés pour soutenir les communautés autochtones, y compris des initiatives visant à faciliter la transition vers l'énergie propre, à faire progresser les solutions fondées sur la nature, à construire ou à rénover des bâtiments communautaires verts, à promouvoir la résilience et l'adaptation, et à entreprendre des projets d'atténuation des catastrophes majeures, entre autres. Ces investissements s'ajoutent à plus de 425 millions de dollars sur 12 ans engagés en vertu du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques (CPC) de 2016, ainsi qu'au financement fourni aux promoteurs autochtones par l'entremise des programmes généraux sur le climat pour lesquels ils sont des bénéficiaires admissibles.

Dans le PRE 2030 et le budget 2022, le gouvernement du Canada s'est engagé à verser 29,6 millions de dollars pour co-développer et mettre en œuvre un modèle de partenariat climatique qui donne des moyens d'action autodéterminés en matière de climat, qui tire parti de la transition vers une économie nette zéro pour soutenir les efforts d'autodétermination et d'atténuation des inégalités socio-économiques, et qui soutient l'expression des systèmes de sciences et de connaissances autochtones dans la politique climatique nationale.

Le PRE 2030 s’appuie sur les progrès importants que le Canada a déjà réalisés pour lutter contre les changements climatiques, notamment les mesures décrites dans le CPC et le Plan climatique renforcé du Canada. Avec le PRE 2030, le gouvernement du Canada agit en :

  • travaillant avec l'industrie, les intervenants, les provinces et les territoires, les peuples autochtones et d'autres intervenants pour élaborer le plafond des émissions du secteur pétrolier et gazier. À la suite de consultations, le plafond sera conçu de manière à réduire les émissions au rythme et à l'échelle nécessaires pour atteindre l'objectif de zéro émission nette d'ici 2050, à réduire d'ici 2030 le méthane provenant du pétrole et du gaz d'au moins 75 % par rapport aux niveaux de 2012, à soutenir les technologies propres afin de décarboniser davantage le secteur et à créer des emplois durables;
  • élaborant une stratégie nationale pour des bâtiments carboneutres d’ici 2050, la Stratégie des bâtiments écologiques du Canada;
  • investissant dans la nature et les solutions climatiques naturelles par le biais du Fonds des solutions climatiques axées sur la nature pour fournir des réductions d'émissions supplémentaires grâce à des solutions climatiques fondées sur la nature;
  • collaborant avec les provinces, les territoires, l’industrie et d’autres intervenants sur l’élaboration de la norme sur l’électricité propre pour atteindre un réseau électrique carboneutre d’ici 2035;
  • aidant l’industrie à décarboner en adoptant des technologies propres dans leur transformation vers la carboneutralité en s’engageant à développer une stratégie sur la capture, l’utilisation et le stockage du carbone, et;
  • s’assurant que les travailleurs et les communautés puissent bénéficier des opportunités offertes par la transition vers une économie à faible émissions de carbone notamment en réalisant des investissements importants dans la formation professionnelle et en poursuivant les consultations pour l’élaboration de législation sur les emplois et les compétences durables.

Le PRE 2030 est conçu pour être évolutif : il s’agit d’une feuille de route globale qui représente les niveaux d’ambition qui orienteront les efforts de réduction des émissions dans chaque secteur. À mesure que les gouvernements, les entreprises, les organismes à but non lucratif et les collectivités du pays travaillent de concert à l’atteinte de ces objectifs, le Canada cernera les nouvelles possibilités et les saisira.

Le gouvernement du Canada a respecté l’engagement qu’il a pris dans le cadre du G20 d’éliminer progressivement les subventions inefficaces aux combustibles fossiles, y compris au moyen de l’application, en 2023, d’un cadre d’évaluation aux mesures fiscales existantes et à 129 mesures non fiscales. Résoudre l’enjeu des subventions inefficaces aux combustibles fossiles contribue aux efforts du Canada pour lutter contre les changements climatiques et assurer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.

Le Canada contribue aussi à la réduction des émissions dans les pays en développement par le biais de son engagement international en matière de financement climatique. Les initiatives sous l'engagement précédent de 2,65 milliards de dollars ont permis de réduire ou d’éviter d’importants émissions. De plus, l’engagement actuel de 5.3 milliards de dollars (2021-2026) comprend la transition énergétique propre et l’élimination progressive du charbon comme domaine d’action.

À travers ce domaine d’action, le Canada soutiendra des efforts visant la réduction des émissions de GES dans les pays en développement en investissant dans des initiatives qui appuient l’élimination progressive du charbon, favorisent un accès équitable à des solutions énergétiques propres, fiables et rentables et à des technologies éconergétiques, et qui soutiennent un environnement propice au secteur des énergies propres dans certaines régions clés qui dépendent du charbon. Ainsi, le Canada a récemment dédié 43 millions de dollars au financement d’initiatives pour la transition énergétique, y compris une contribution de 5 millions de dollars pour le Partenariat pour la transition énergétique en Asie du Sud-Est et une contribution de 8 millions de dollars au Programme de transition vers une énergie propre de l'Agence internationale de l'énergie. Avec ses partenaires du G7, le Canada apporte également son soutien à de nouveaux partenariats pour une transition énergétique juste (PTEJ) avec des pays comme l'Afrique du Sud, l'Indonésie et le Vietnam, notamment par le biais de son engagement d'un milliard de dollars envers le Fonds d'investissement climatique - Initiative pour la transition accélérée du charbon, entre autres sources de soutien. Les PTEJ constituent un nouveau modèle d'assistance internationale en matière d'énergie, de climat et d'économie pour les pays émergents et en développement afin d'accélérer leur transition vers des économies plus propres et plus résistantes au changement climatique, tout en tenant compte des perspectives et des besoins des travailleurs et des communautés.

Cette priorité va de pair avec le leadership du Canada au sein de l'Alliance : Énergiser au-delà du charbon. Cette Alliance, codirigée par le Canada et le Royaume-Uni, vise à accroître l'ambition mondiale sur l’élimination progressive du charbon et à soutenir les pays en développement par le partage d’expertise et de pratiques exemplaires. L’engagement public du Canada en matière de financement climatique aide aussi à mobiliser des fonds privés, qui constituent un élément clé de l'action climatique, notamment pour la transition énergétique propre.

 

 

 

 

 

Réponse du ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'oeuvre et des Langues officielles

Signé par (ministre ou secrétaire parlementaire) : Irek Kusmierczyk

Le gouvernement du Canada prend des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de lutter contre les changements climatiques, tout en renforçant notre économie en favorisant la création d’emplois durables connexes. Cette évolution vers une économie à faibles émissions de carbone présente des possibilités importantes dans les secteurs existants et émergents et nécessitera la transformation des industries canadiennes et du marché du travail canadien. Pour atteindre nos objectifs climatiques, il est essentiel que le Canada dispose d’un plan pour faire avancer une économie à faibles émissions de carbone et une main-d’œuvre capable de s’épanouir dans une économie à faibles émissions de carbone.

Le 17 février 2023, le gouvernement du Canada a publié son Plan provisoire pour des emplois durables 2023-2025, qui comprend 10 mesures concrètes visant à soutenir la création d’emplois durables et à aider les travailleurs dans toutes les régions du Canada. Ce plan provisoire est le fruit de plus de deux ans de consultations et de discussions avec les provinces et les territoires, les peuples autochtones, les travailleurs et les syndicats, l’industrie, les organisations environnementales et de la société civile, ainsi que les Canadiens intéressés. De plus, il définit l’engagement du gouvernement fédéral à progresser dans la mise en œuvre des dix domaines d’action clés, y compris établir des lois qui assurent une mobilisation et une responsabilisation continues.

Dans le cadre de ce Plan, le 15 juin 2023, le gouvernement du Canada a présenté le projet de loi C-50, la Loi canadienne sur les emplois durables, qui vise à favoriser et à promouvoir la création d’emplois durables et à soutenir les travailleurs et les communautés du Canada à mesure que le monde avance vers un avenir carboneutre. Il établit un cadre pour la gouvernance, la responsabilisation et la mobilisation fédérales qui aidera à assurer une approche fédérale cohérente et coordonnée pour la mise en œuvre de mesures qui appuient la création d’emplois durables. Le projet de loi devrait poursuivre son cheminement législatif en 2024.

Le gouvernement du Canada s’efforce également depuis plusieurs années de progresser sur la voie d’une économie à zéro émission nette. Par exemple, le Programme de solutions pour la main-d’œuvre sectorielle (PSMS), qui a été annoncé dans le budget de 2021, est un programme de contribution qui aide les secteurs clés de l'économie, y compris les secteurs contribuant à l'économie à faibles émissions de carbone, à mettre en œuvre des solutions pour répondre à leurs besoins actuels et émergents en main-d’œuvre. Le PSMS finance des projets qui peuvent tirer parti d'un large éventail d'activités, allant de l'élaboration d'informations sur le marché du travail à l'élaboration de programmes et d'outils de formation, en passant par la mise en œuvre d'initiatives qui soutiennent les employeurs et les travailleurs, y compris les membres des groupes méritants l'équité.

Dans le budget de 2022, le gouvernement a annoncé la création d'une nouvelle table consultative dirigée par les syndicats. Cette table réunit des dirigeants syndicaux chargés de fournir des conseils sur les priorités du gouvernement et des ministres concernant les moyens d'aider les travailleurs à s'orienter sur un marché du travail en pleine évolution. La table consultative a été lancée le 5 décembre 2023 et partagera ses conclusions lorsqu’elle complètera son travail plus tard en 2024.

L’Énoncé économique de l’automne 2022 a annoncé le financement de la création d’un Fonds de formation aux emplois durables, qui constitue également un domaine d’action du Plan provisoire pour des emplois durables. Le Fond soutiendra une série de projets de formation visant à aider 15 000 travailleurs à travers le pays à améliorer leurs compétences ou à en acquérir de nouvelles pour occuper des emplois dans l'économie à faibles émissions de carbone. En répondant aux besoins urgents en matière de compétences et aux lacunes de formation dans les domaines où la demande est forte, on s'assurera que la main-d’œuvre canadienne est prête à soutenir les objectifs climatiques de 2050 et que les employeurs disposent de la main-d’œuvre dont ils ont besoin pour répondre à la demande et saisir les opportunités de croissance dans la nouvelle économie à faibles émissions de carbone.

De plus, l’énoncé économique de l’automne 2022 a annoncé le financement d’un nouveau volet d’emplois durables du Programme pour la formation et l’innovation en milieu syndical (PFIMS) dans le cadre de la Stratégie canadienne pour l’apprentissage. Ce volet visera à financer des projets qui aideront les syndicats à diriger le développement de la formation sur les compétences vertes pour les travailleurs des métiers. On s’attend à ce que 20 000 apprentis et compagnons supplémentaires tirent profit de cet investissement.

Enfin, le gouvernement propose également un large éventail de programmes destinés à soutenir les demandeurs d’emploi et les travailleurs de tous âges et de tous milieux socioéconomiques, ainsi que les employeurs, les syndicats et les organismes de formation. Nombre de ces programmes, créés en consultation avec les intervenants, contribuent déjà à la création d’emplois durables. Il s’agit notamment des suivants :

  • Le Programme d’appui aux solutions sectorielles pour la main-d’œuvre, un programme qui aide les secteurs clés de l’économie à mettre en œuvre des solutions afin de répondre à leurs besoins actuels et émergents en matière de main-d’œuvre, avec des investissements récents s’élevant à 145,9 millions de dollars dans neuf projets qui permettront de former des talents pour l’économie verte. Dans l’ensemble, les neuf projets devraient soutenir plus de    24 000 Canadiens et profiter à environ 2 100 employeurs du Canada;
  • La Stratégie canadienne de formation en apprentissage, qui fournit des fonds pour aider les pré-apprentis, les apprentis, les employeurs, les syndicats et d’autres organisations et les gens de métier à participer à des apprentissages et à réussir dans des carrières dans les métiers spécialisés. Il s’agit notamment d’investissements récents visant à mettre au point la formation aux compétences écologiques pour les travailleurs des métiers dans le cadre de l’initiative pour des emplois durables.
  • Le Fonds pour les compétences et les partenariats, un fonds axé sur les projets qui soutient les partenariats entre les organisations autochtones et les employeurs de l’industrie afin d’offrir une formation professionnelle aux peuples autochtones dans les secteurs prioritaires, qui comprennent les industries qui soutiennent une utilisation plus efficace et des sources d’énergie et ressources de remplacement. Grâce à ce fonds, les peuples autochtones sont formés aux possibilités d’emploi actuelles et émergentes dans l’économie verte.
  • La Stratégie emploi et compétences jeunesse (SECJ) est une initiative horizontale dirigée par Emploi et Développement social Canada (EDSC) et mise en œuvre en collaboration avec 11 autres ministères fédéraux, agences et sociétés d’État. La SECJ fournit des fonds à des organisations pour mettre en œuvre une série d’activités qui aident les jeunes à surmonter les obstacles à l’emploi et à développer un large éventail de compétences et de connaissances pour participer au marché du travail actuel et futur. Certains programmes de la SECJ, comme le Programme de stages Horizons Sciences pour les jeunes d’Environnement et Changement climatique Canada, le Programme de stages en sciences et en technologie – Emplois verts de Ressources naturelles Canada et le programme Jeunesse Canada au travail de Parcs Canada, visent à mettre les jeunes Canadiens en contact avec des carrières dans le secteur des emplois durables.
  • Le Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers, pour soutenir l’intégration des nouveaux arrivants qualifiés sur le marché du travail en finançant des projets qui rendront les processus de reconnaissance des titres de compétences plus rapides et plus efficaces, et en fournissant des prêts (jusqu’à 30 000 dollars), des services de soutien et des aides à l’emploi pour aider les nouveaux arrivants qualifiés à acquérir une expérience professionnelle au Canada, y compris dans le secteur à faibles émissions de carbone.

Le Canada dispose d’un solide filet de sécurité sociale, dont le programme d’assurance-emploi constitue un élément important. Des millions de Canadiens y ont recours chaque année lorsqu’ils perdent leur emploi ou doivent s’absenter du travail pour cause de maladie, d’accouchement ou pour s’occuper d’un proche. Le gouvernement continue de mettre en place un régime d’assurance-emploi qui réponde à toutes les conditions du marché du travail, et qui soit accessible, adéquat et financièrement viable.

Le Canada dispose également d’un régime de retraite complet, le Programme de la sécurité de la vieillesse et le Régime de pensions du Canada, pour tous les travailleurs canadiens, quel que soit le type d’emploi qu’ils choisissent. Le Programme de sécurité de la vieillesse est quasi universel, les prestations étant versées aux personnes âgées de 65 ans et plus en fonction du nombre d’années de résidence au Canada après l’âge de 18 ans. En outre, de récentes études et modélisations laissent supposer que l’un des défis les plus importants de l’économie à faibles émissions de carbone ne sera pas la pénurie d’emplois, mais plutôt une abondance d’emplois avec une pénurie de travailleurs qualifiés nécessaires pour les occuper. Pour répondre aux besoins futurs, il sera essentiel d’aider les travailleurs à acquérir de nouvelles compétences afin qu’ils puissent continuer à travailler dans l’économie à faibles émissions de carbone.

Présentée à la Chambre des Communes
Elizabeth May (Saanich—Gulf Islands)
30 janvier 2024 (Pétition n° 441-02035)
Réponse du gouvernement déposée
18 mars 2024
Photo - Elizabeth May
Saanich—Gulf Islands
Caucus Parti Vert
Colombie-Britannique

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