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441-01933 (Affaires étrangères)

Pétition papier

Langue d'origine de la pétition : Anglais

Pétition à la Chambre des communes

Nous, soussignés, citoyens et résidents du Canada, désirons porter à l’attention de la Chambre des communes ce qui suit.

Attendu que :

  • La soi-disant « politique d’aide internationale féministe » du gouvernement libéral traite avec mépris les valeurs culturelles et l’autonomie des femmes dans les pays en développement, en soutenant des organisations qui violent les lois locales sur l’avortement et qui favorisent l’avortement au détriment de priorités en matière de développement international comme l’accès à de l’eau potable, l’accès à des aliments de base et le développement économique;

  • L’approche libérale en matière de développement international ciblant les femmes et les filles a récemment été critiquée par la vérificatrice générale parce qu’elle n’est assortie d’aucune mesure des résultats;

  • Dans le cadre de l’Initiative de Muskoka (lancée par le précédent gouvernement conservateur), des investissements historiques ont été faits pour favoriser le bien-être des femmes et des filles dans le monde entier. Cette initiative mettait l’accent sur l’optimisation des ressources et garantissait que les investissements soient consacrés aux priorités définies par les femmes localement.

Par conséquent, nous, soussignés, demandons au gouvernement du Canada d’aligner les dépenses en matière de développement international sur l’approche adoptée dans le cadre de l’initiative de Muskoka, en consacrant les fonds de développement international à la satisfaction des besoins fondamentaux des femmes vulnérables dans le monde, plutôt qu’à la promotion de programmes idéologiques susceptibles d’être contraires aux valeurs locales des pays en développement, et en mesurant les résultats obtenus.

Réponse du ministre du Développement international

Signé par (ministre ou secrétaire parlementaire) : Anita Vandenbeld

Le Canada est un chef de file mondial dans la protection et la promotion de la santé, des droits et du bien-être des plus pauvres et des plus vulnérables, et l’autonomisation des femmes et des filles se trouve au cœur de ses politiques et programmes d’aide internationale. Ayant lancé l’Initiative de Muskoka sur la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants (SMNE) au cours de sa présidence du G8 en 2010, le Canada y a consacré 2,85 milliards de dollars entre 2010 et 2015. En 2015, il a renouvelé son soutien à l’égard de cette initiative en promettant des fonds de 3,5 milliards de dollars supplémentaires pour la période 2016-2020. En 2016-2017, dans le cadre de l’initiative « Sa voix, son choix », le Canada s’est engagé à verser 650 millions de dollars supplémentaires pour les programmes de santé et de droits sexuels et reproductifs (SDSR) entre 2017 et 2020. L’accent mis sur la santé et les droits sexuels et reproductifs s’appuie sur des consultations tenues avec des intervenants canadiens et internationaux, sur la Politique d’aide internationale féministe (PAIF) et sur des données de recherche publiées en 2018 par la Commission Guttmacher-Lancet sur la santé et les droits sexuels et reproductifs. L’engagement actuel du Canada, l’engagement de 10 ans du Canada en matière de santé et de droits dans le monde, s’appuie sur des décennies de leadership canadien en matière de santé mondiale. Grâce à cet engagement, le Canada consacrera en moyenne 1,4 milliard de dollars par an d’ici à 2023 à la santé des femmes, des enfants et des adolescents dans le monde entier, dont 700 millions de dollars sont consacrés à la santé et aux droits sexuels et reproductifs. Il s’agit de l’engagement le plus long, le plus important et le plus complet du Canada en matière de santé mondiale à ce jour et d’un vecteur essentiel pour mettre en œuvre la PAIF du Canada, renforcer les systèmes de santé après la COVID-19 et soutenir la réalisation des Objectifs de développement durable à l’horizon 2030.

Dans le cadre de l’engagement de 10 ans, le Canada continue de faire progresser ces priorités, tout en mettant l’accent sur une approche globale de la santé et des droits sexuels et reproductifs, qui soutient les efforts déployés par les pays pour faire progresser la santé et les droits des femmes et des filles et éliminer les obstacles socioéconomiques et culturels qui les empêchent d’atteindre l’égalité des genres. Dans le cadre de cet engagement, le Canada soutient des interventions telles que les programmes de repas scolaires, les programmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement, la supplémentation en micronutriments, les programmes de nutrition communautaires, la formation des sages-femmes et l’amélioration des soins néonatals. Le Canada continue également de soutenir des investissements à grande échelle pour lutter contre les maladies infectieuses et renforcer les systèmes de santé avec les principaux acteurs de la santé mondiale, notamment le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (5,3 milliards de dollars, 2002-2025), l’Alliance Gavi pour les vaccins (2,3 milliards de dollars, 2000-2025) et le Mécanisme de financement mondial pour les femmes, les enfants et les adolescents (630 millions de dollars, 2015-2025).

Le Canada s’engage à faire en sorte que ses interventions dans les pays en développement soient menées par les populations locales. Le travail du Canada repose sur la valeur qu’il accorde aux partenariats locaux, et nos partenaires sont soigneusement sélectionnés pour veiller à ce que le gouvernement, les organisations locales et les femmes et les jeunes eux-mêmes soient au cœur de la conception et de la mise en œuvre des programmes d’aide internationale. Cette approche est conforme aux principes énoncés dans la Loi sur la responsabilité en matière d’aide au développement officielle du Canada, qui exige que l’aide canadienne tienne compte des perspectives et des priorités locales. Conformément aux principes de la PAIF et de la Loi sur la responsabilité en matière d’aide publique au développement, le Canada soutient la prise en charge locale et veille à ce que toutes les initiatives soient fondées sur les besoins, les priorités et les contextes locaux, ce qui constitue la base d’un engagement profond et pertinent avec les communautés locales, y compris qu’elles soient conçues et mises en œuvre en collaboration avec des partenaires locaux et par eux et qu’elles soient conformes aux priorités et aux lois nationales. Dans le cadre des investissements du Canada en matière de santé mondiale, tous les efforts sont déployés pour faire en sorte que, dans la mesure du possible et s’il y a lieu, le gouvernement, les organisations locales et les bénéficiaires, y compris les organisations de jeunes et de défense des droits des femmes, prennent part à l’ensemble du cycle du projet, de la conception à l’évaluation. De cette manière, les programmes restent adaptés aux besoins, aux valeurs et aux priorités locales.

En vertu du cadre de reddition de comptes, le Canada s’est engagé à publier des rapports annuels sur les progrès de la mise en œuvre de l’engagement de 10 ans, y compris le suivi du financement et des résultats obtenus. Le premier rapport 2020-2021 illustre ainsi la volonté du Canada de faire preuve de transparence, de dialogue et de partenariat, et de dépasser les discussions sur les fonds engagés et dépensés pour mener une conversation différente sur l’utilisation des données probantes et de l’expérience afin d’améliorer et de stimuler les résultats et les retombées pour les communautés dans le monde entier. Le rapport 2021-2022 sur l’engagement de 10 ans a été publié en décembre 2023.

Présentée à la Chambre des Communes
Garnett Genuis (Sherwood Park—Fort Saskatchewan)
20 novembre 2023 (Pétition n° 441-01933)
Réponse du gouvernement déposée
29 janvier 2024
Photo - Garnett Genuis
Sherwood Park—Fort Saskatchewan
Caucus Conservateur
Alberta

Seules les signatures validées sont comptées dans le nombre total de signatures.