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441-01099 (Affaires étrangères)

Pétition papier

Langue d'origine de la pétition : Anglais

PÉTITION AU GOUVERNEMENT DU CANADA

Nous, soussignés, citoyens du Canada, attirons l’attention de la Chambre des communes sur ce qui suit :

Nous demandons que le gouvernement du Canada entérine dans la loi les promesses faites par le pays dans le cadre de l’Accord de Paris et qu’elles deviennent obligatoires pour ce gouvernement et les gouvernements subséquents, et par tous les moyens possibles;

De plus, nous demandons que le gouvernement du Canada envoie immédiatement de l’aide dans les pays gravement touchés comme le Pakistan, la République démocratique du Congo, le Yémen, l’Afghanistan, la République arabe syrienne, le Soudan, le Nord du Nigéria, l’Éthiopie, le Soudan du Sud, le Zimbabwe, Haïti, le Burkina Faso et le Yémen.

Par conséquent, les pétitionnaires demandent à la Chambre des communes :

  • de remettre les surplus de blé canadien aux pays susmentionnés;

  • d’accroître considérablement les dons en argent aux pays présentant des taux élevés de famine en raison des changements climatiques.

Réponse de la ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire

Signé par (ministre ou secrétaire parlementaire) : L'honorable Marie-Claude Bibeau, C.P., Députée

  • Le blé cultivé et actuellement stocké au Canada est la propriété des producteurs qui l’ont cultivé ou celle des sociétés d’exportation de grains qui l’ont  acheté aux producteurs. Des contrats ont déjà été signés pour la vente du blé appartenant aux sociétés d’exportation de grains. Même si une partie du blé appartient encore aux producteurs, les sociétés céréalières sont en pourparlers pour le vendre à des clients potentiels.
  • Par conséquent, des engagements ont déjà été pris pour vendre la plupart du blé actuellement stocké au Canada à des clients situés partout dans le monde.
  • Le blé canadien est vendu à un prix supérieur à celui du blé cultivé dans de nombreux autres pays (p. ex. l’Ukraine, la Russie, le Kazakhstan et une grande partie du blé cultivé dans l’Union européenne). Si le Canada devait s’engager à envoyer du blé canadien aux pays mentionnés dans la pétition, le gouvernement du Canada devrait l’acheter aux producteurs aux prix courants du marché.
  • De plus, la majorité des pays figurant dans la pétition achètent du blé dont la teneur en protéines est considérablement inférieure à celle du blé à haute  teneur en protéines exporté par le Canada. Le blé canadien présente également des caractéristiques fonctionnelles différentes (c.-à-d. propriétés à la  mouture, propriétés liées au développement de la pâte et caractéristiques du gluten) par rapport au blé à teneur plus faible en protéines. Dans ce contexte, les meuniers et les boulangers-pâtissiers de ces pays ne sauront possiblement pas comment utiliser le blé canadien dans leurs procédés et obtiendront des produits aux propriétés très différentes de celles auxquelles les citoyens de ces pays sont habitués (c.-à-d. une densité, une taille, une texture en  bouche différentes, etc.).

 

Réponse du ministre du Développement international et ministre responsable de l’Agence de développement économique du Pacifique Canada

Signé par (ministre ou secrétaire parlementaire) : Anita Vandenbeld

En 2021, alors que la communauté internationale demandait aux pays de son donner des ambitions plus élevées quant aux questions climatiques, le Canada a répondu à l’appel et a annoncé qu’il allait doubler sa participation au financement international de la lutte contre les changements climatiques, qui passerait de 2,65 milliards de dollars (2015-2021) à 5,3 milliards de dollars (2021-2026). Afin de renforcer davantage sa capacité d’apporter de l’aide aux pays en développement pour qu’ils fassent la transition vers un développement durable à faibles émissions de carbone, résilient au climat, respectueux de la nature et inclusif, le gouvernement du Canada continuera d’appuyer le leadership des femmes et leur participation aux décisions dans la lutte contre les changements climatiques et veillera à ce qu’au moins 80 % des projets climatiques intègrent l’égalité des genres, conformément à la Politique d’aide internationale féministe du Canada.

Le gouvernement du Canada est également déterminé à apporter sa contribution pour résoudre la crise alimentaire mondiale. Le Canada a pris de nouveaux engagements importants en matière d’aide humanitaire pour l’aide alimentaire et nutritionnelle. En 2022, il a accordé un montant record de 650 millions de dollars à des partenaires humanitaires importants des Nations Unies et d’organisations non gouvernementales qui œuvrent dans le domaine de l’alimentation et de la nutrition pour qu’ils fournissent des services de première nécessité comme de l’aide alimentaire, des fonds et des bons d’urgence et des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi utilisés pour nourrir d’urgence des enfants souffrant de malnutrition sévère ainsi que de l’eau supplémentaire et des interventions relatives à l’hygiène et à la santé pour obtenir des résultats en matière de sécurité alimentaire et de nutrition. L’aide alimentaire, y compris les interventions liées à la nutrition, est un élément essentiel de l’aide humanitaire du Canada. Au cours de l’exercice 2021-2022, le montant total de l’aide humanitaire d’Affaires mondiales Canada s’est élevé à 1,013 milliard de dollars. Le Canada apporte également de l’aide au développement à long terme pour s’attaquer aux causes profondes de la faim et renforcer la résilience des systèmes agricoles et alimentaires mondiaux dans le but de soutenir les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables. En 2021-2022, Affaires mondiales Canada a déboursé 600 millions de dollars à l’appui de projets qui contribuent à pallier les vulnérabilités des systèmes alimentaires, y compris dans le domaine de l’agriculture. Ce montant comprenait 100 millions de dollars pour soutenir la croissance des petites et moyennes entreprises agroalimentaires en Afrique par l’intermédiaire de la Banque africaine de développement afin d’accroître la sécurité alimentaire.

En ce qui concerne les pays mentionnés dans la pétition, durant l’exercice financier 2021-2022, l’aide internationale d’Affaires mondiales Canada (sur le plan de l’aide humanitaire et du développement à long terme) s’est élevée à près de 1,2 milliard de dollars, y compris 187 millions de dollars alloués à l’Afghanistan et 181 millions de dollars à l’Éthiopie. Conformément aux recommandations et aux pratiques exemplaires internationales, l’aide alimentaire internationale du Canada est apportée dans le cadre de contributions financières au lieu de dons d’aliments. Les partenaires d’aide humanitaire du Canada achètent les aliments et les autres mesures de soutien au moyen de processus d’approvisionnement indépendants et concurrentiels. Le Canada encourage ses partenaires à s’approvisionner de plus en plus localement dans la mesure du possible. Cette approche peut stimuler l’économie locale et le développement des entreprises et améliorer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des agriculteurs locaux, y compris les petits exploitants. Elle est également adaptée à la situation des personnes dans le besoin et est souvent plus rentable et efficace que la prestation d’une aide alimentaire.

Présentée à la Chambre des Communes
Julie Dabrusin (Toronto—Danforth)
2 février 2023 (Pétition n° 441-01099)
Réponse du gouvernement déposée
20 mars 2023
Photo - Julie Dabrusin
Toronto—Danforth
Caucus Libéral
Ontario

Seules les signatures validées sont comptées dans le nombre total de signatures.