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441-00859 (Congés et commémorations)

Pétition papier

Langue d'origine de la pétition : Anglais

Pétition à la Chambre des communes

ATTENDU QUE :

L’établissement d’un lien entre les personnes souffrant de dépendance et la collectivité est la clé pour vaincre la dépendance;

Une approche socioculturelle pour vaincre la dépendance implique à la fois la personne souffrant de dépendance et son milieu social et physique;

Le soutien apporté à la collectivité joue un rôle important en aidant la collectivité dans son ensemble à en apprendre davantage sur le rétablissement, à sauver des vies par l’inspiration et à sensibiliser les gens sur la façon d’accéder au système de soins de santé;

La collectivité inspire le rétablissement lorsque l’aide est fondée sur les principes de la compassion, de la confiance, de la foi, de l’intégrité, de la diversité, du plaisir et de l’unité afin de fournir des cadres thérapeutiques dans lesquels les personnes souffrant de dépendance et les familles peuvent acquérir les compétences nécessaires pour vivre pleinement pendant le rétablissement;

Les fournisseurs de services d’aide au rétablissement de l’ensemble du Canada travaillent ensemble pour vaincre la dépendance;

Les événements de la Journée du rétablissement qui se déroulent dans tout le Canada en septembre sont ouverts à tous. Les personnes en voie de rétablissement, celles qui soutiennent le rétablissement et celles qui sont en situation de dépendance et qui cherchent des solutions sont invitées à participer;

De nombreux gouvernements locaux et provinciaux soutiennent l’initiative visant à faire du mois de septembre le « Mois national de sensibilisation au rétablissement après une dépendance ».

Nous, soussignés, citoyens du Canada, demandons à la Chambre des communes d’appuyer la motion M-10, qui demande au Canada de désigner le mois de septembre de chaque année comme le Mois national de la sensibilisation au rétablissement afin de reconnaître et de soutenir les Canadiens qui vainquent une dépendance et de démontrer que le rétablissement après une dépendance est possible, réalisable et durable.

Réponse de la ministre de la Santé mentale et des Dépendances et ministre associée de la Santé

Signé par (ministre ou secrétaire parlementaire) : Élisabeth Brière

Nous vous remercions de l’attention que vous portez à ces importantes questions de dépendance et de rétablissement.  Notre gouvernement examinera attentivement la motion et son potentiel de soutien aux Canadiennes et Canadiens qui se rétablissent ou qui cherchent à se rétablir, lorsqu’elle sera appelée à être débattue à la Chambre des communes, conformément à la procédure parlementaire. Entre-temps, le gouvernement du Canada tient à jour un calendrier des journées relatives à la santé sur le site Web de Santé Canada, qui présente les jours, semaines et mois de sensibilisation à la santé. Les groupes nationaux ou internationaux ou les organismes de santé sont invités à demander l’ajout d’un événement à ce calendrier en remplissant le formulaire du calendrier des événements et en demandant l’ajout de leur jour, semaine ou mois, avec un lien vers leur page web sur l’événement. Les journées de promotion de la santé sont approuvées par le gouvernement après un examen minutieux des informations pour s’assurer qu’elles sont appropriées et précises et qu’elles répondent aux critères établis. 

Le gouvernement du Canada reconnaît que la crise des surdoses est l’une des menaces pour la santé publique les plus graves et sans précédent de l’histoire récente du Canada. Cette crise a des effets dévastateurs sur les personnes, leur famille et leurs amis, ainsi que sur les collectivités de l’ensemble du pays. Le gouvernement reconnaît que la consommation de substances est un problème de santé et s’engage à adopter une approche de santé publique pour faire face à cette crise.

Au cours des six dernières années, des efforts considérables et des mesures sans précédent ont été déployés pour répondre à la crise des surdoses. Le gouvernement du Canada collabore avec les provinces, les territoires, les municipalités, les communautés autochtones et d’autres partenaires, y compris des chercheurs, des groupes de défense d’intérêt, et des personnes ayant vécu ou vivant une expérience concrète, pour faire en sorte que les personnes qui consomment des drogues puissent continuer à avoir accès aux services de traitement et de réduction des méfaits, ainsi qu’aux autres services dont elles ont besoin. Sous le mandat de la ministre de la Santé mentale et des Dépendances et ministre associée de la Santé, le gouvernement reste déterminé à poursuivre son travail avec ses partenaires afin de définir les meilleures façons de soutenir les personnes qui consomment des substances, de proposer des solutions pour sauver des vies et de contribuer à renverser cette crise nationale de santé publique.

Les gens consomment des substances pour différentes raisons, y compris à des fins médicales, religieuses ou cérémonielles, pour leur plaisir personnel ou pour faire face au stress, à un traumatisme ou à la douleur. La consommation de substances diffère d’une personne à l’autre et peut être considérée comme un spectre dont les avantages et les inconvénients varient. Le gouvernement du Canada s’est engagé à améliorer la prestation des services et des soutiens en matière de dépendance afin que les Canadiennes et Canadiens puissent recevoir des soins de haute qualité, adaptés à leur culture, offert par le fournisseur de soins le plus approprié au moment le plus approprié, y compris de façon virtuelle.

Ce gouvernement comprend qu’un continuum complet de stratégies qui contribuent à sauver des vies est nécessaire pour rencontrer les gens là où ils se trouvent et leur apporter un soutien tout au long de leur parcours. Le traitement est efficace lorsque la personne comprend sa dépendance et cherche de l’aide en cas de récidive. Le retour au traitement et à des comportements plus sains doit être considéré comme une réussite. Il est possible de se rétablir de la dépendance, mais ce rétablissement est différent pour chacun. Une personne en voie de rétablissement suit un processus individuel visant à améliorer sa santé physique, psychologique et sociale, ce qui peut prendre du temps. Le rétablissement peut inclure l’abstinence totale (éviter complètement la consommation de drogues ou d’alcool) ou un traitement assisté par médicaments, comme la prescription de méthadone ou de buprénorphine pour traiter un trouble lié à la consommation d’opioïdes. Il existe également de nombreux services sociaux et de santé au Canada, y compris des thérapies non médicales, comme des consultations auprès d’intervenants, ou le soutien de personnes ayant vécu ou vivant une expérience concrète.

L’approche du Canada à l’égard de la consommation de substances est globale, collaborative et humaniste, et elle est guidée par notre stratégie fédérale en matière de drogues - la Stratégie canadienne sur les drogues et autres substances (SCDAS). La SCDAS adopte une approche axée sur la santé publique et établit notre cadre de mesures fondées sur des données probantes afin de réduire les méfaits associés à la consommation de substances au Canada.  Dans le contexte de l’aggravation de la crise des surdoses, et en prenant des mesures pour réduire les méfaits et les décès liés à la consommation de substances, le gouvernement met particulièrement l’accent sur les points suivants :

  • veiller à ce que les services de réduction des méfaits soient accessibles aux Canadiennes et Canadiens qui en ont besoin;
  • collaborer avec les intervenants pour réduire la stigmatisation des personnes qui consomment des drogues, qui constitue un obstacle à l’accès aux services sociaux et de santé essentiels et conduit souvent à l’isolement social et à un risque accru de méfaits;
  • continuer à travailler avec les provinces et les territoires pour améliorer l’accès aux options de traitement;
  • continuer à lutter contre la production et le trafic illégaux, en mettant l’accent sur le crime organisé; et,
  • mettre en œuvre d’autres activités de surveillance et de recherche qui permettront de renforcer la base de données probantes et de trouver des solutions innovantes à cette crise de santé publique.

La crise des surdoses est un problème de santé publique complexe et nous reconnaissons qu’aucun organisme ou ordre de gouvernement ne peut résoudre seul cette situation. Bien que les provinces et les territoires soient généralement responsables du financement et de la prestation des services de traitement, le gouvernement fédéral a un rôle à jouer pour s’assurer que des options de traitement appropriées sont disponibles. Des progrès tangibles et importants ont été réalisés au cours de la dernière décennie dans l’élaboration et la promotion de l’utilisation des meilleures pratiques dans les services de traitement des dépendances, grâce à d’importants investissements fédéraux, provinciaux et territoriaux. Toutefois, il reste de nombreuses lacunes à combler pour que les Canadiennes et Canadiens obtiennent les services en matière de santé mentale et de dépendance dont ils ont besoin.

Le gouvernement du Canada reconnaît le rôle crucial de la communauté et des pairs dans le processus de rétablissement. Par l’entremise du Programme sur l’usage et les dépendances aux substances (PUDS), le gouvernement du Canada fournit un financement sous forme de contributions à d’autres ordres de gouvernement, à des organismes communautaires et à des organismes sans but lucratif afin de répondre aux problèmes liés à la consommation de substances au Canada. Ce financement soutient un large éventail d’initiatives novatrices et fondées sur des données probantes en matière de prévention de la consommation de substances, de réduction des méfaits et de traitement dans tout le Canada, aux niveaux communautaire, régional et national. Dans le cadre des budgets 2017-2022, le gouvernement du Canada a consacré près de 350 millions de dollars pour financer des projets visant à répondre à la crise des surdoses et la consommation de substances en général. 

Un exemple d’une initiative novatrice qui est soutenu par le PUDS est lié aux méfaits causés par la consommation de l’alcool. Le PUDS finance des programmes de gestion de l'alcool (PGA), lesquels offrent une approche de réduction des méfaits aux personnes souffrant de troubles graves liés à la consommation d'alcool et qui peuvent se trouver en situation d’itinérance de façon concomitante. Les PGAs fournissent des petites quantités d’alcool aux clients à des moments précis pendant la journée et sont souvent combinés avec ou offerts dans le cadre de programmes de logement. Les PGA peuvent être efficaces pour soutenir les clients dans la réduction de leur consommation d’alcool impropre à la consommation; les clients subissent moins de préjudices sociaux, sanitaires, sécuritaires et juridiques liés à la consommation d'alcool, et sont moins susceptibles d'être hospitalisés pour des préjudices liés à l'alcool. Les données pouvez démontrent que les PGA promeuvent aussi l’amélioration ou la stabilisation de la santé mentale et de l’observance médicale.

Présentée à la Chambre des Communes
Peter Julian (New Westminster—Burnaby)
22 novembre 2022 (Pétition n° 441-00859)
Réponse du gouvernement déposée
18 janvier 2023
Photo - Peter Julian
New Westminster—Burnaby
Caucus Nouveau Parti démocratique
Colombie-Britannique

Seules les signatures validées sont comptées dans le nombre total de signatures.