Langue d'origine de la pétition : Anglais
Attendu que la crise des opiacés est l’une des urgences de santé publique les plus meurtrières de notre vivant, puisqu’elle cause un décès en moyenne toutes les deux heures et que le nombre de victimes pour les quatre dernières années s’élève à près de 15 400 (de janvier 2016 à décembre 2019);
Attendu que la crise des surdoses fait rage;
Nous, soussignés, prions le gouvernement du Canada de déclarer que la crise des surdoses constitue une urgence de santé publique nationale;
Le gouvernement du Canada est profondément préoccupé par la consommation problématique de substances au Canada, particulièrement par la crise actuelle des surdoses d’opioïdes et ses effets dévastateurs sur le bien-être des personnes, des familles et des collectivités. Tragiquement, plus de 19 355 décès apparemment liés aux opioïdes se sont produits entre janvier 2016 et septembre 2020.
Le gouvernement reconnaît que la complexité de cette crise n’a fait qu’augmenter en raison de la pandémie de COVID-19. Les conseils de santé publique concernant la distanciation physique et l’isolement posent des difficultés particulières pour les personnes qui consomment des drogues. Santé Canada et l’Agence de la santé publique du Canada ont collaboré avec les provinces et territoires et d’autres partenaires, notamment des chercheurs, des défenseurs des droits et des personnes ayant une expérience vécue, pour faire en sorte que les personnes qui consomment des drogues puissent continuer d’avoir accès à des traitements, à des services de réduction des méfaits et à d’autres services pendant la pandémie.
Depuis son prise de fonction, notre gouvernement a pris des mesures fortes pour faire face à la crise des opioïdes. La réponse globale du gouvernement fédéral comprend des mesures législatives et réglementaires, de nouvelles lignes directrices en matière d’ordonnance, des restrictions de commercialisation, des campagnes de sensibilisation, l’amélioration de la base de connaissances et le financement d’urgence accordé aux provinces et aux territoires. Nous poursuivrons cet important travail pour aider à sauver des vies et à assurer la sécurité des Canadiens.
Le gouvernement du Canada reste engagé à adopter une approche de santé publique à l’égard de la consommation de substances dans le cadre de la Stratégie canadienne sur les drogues et autres substances. La Stratégie comprend quatre piliers – la prévention, le traitement, la réduction des méfaits et l’application de la loi – et se veut être globale, collaborative, compatissante et fondée sur des données probantes. Le gouvernement veille particulièrement à :
Le gouvernement du Canada reconnaît que l’écrasante majorité des décès causés par la crise des surdoses d’opioïdes sont dus à un approvisionnement en drogues de rue contaminées par des substances hautement toxiques, telles que le fentanyl. La situation est maintenant telle que toute personne qui consomme des drogues, pour quelque raison que ce soit, au Canada, risque une surdose potentiellement fatale liée aux opioïdes chaque fois qu’elle consomme des drogues provenant de l’approvisionnement illégal contaminé.
Le gouvernement du Canada a pris des mesures afin d’éliminer les obstacles empêchant l’offre d’options plus sûres, de qualité pharmaceutique, aux personnes qui consomment des drogues illégales et toxiques. Par exemple, Santé Canada a accordé des exemptions de catégorie aux pharmaciens et assoupli les restrictions relatives au transport des substances contrôlées, afin de permettre aux gens d’avoir accès aux médicaments dont ils ont besoin pendant la pandémie de COVID-19 tout en respectant les consignes de santé publique, comme la distanciation physique. En outre, par l’intermédiaire du Programme sur l’usage et les dépendances aux substances (PUDS) de Santé Canada, le gouvernement du Canada fournit 44,2 millions de dollars pour des projets visant à assurer un approvisionnement plus sûr en médicaments de qualité pharmaceutique aux personnes qui présentent des troubles liés à l’usage de substances en Colombie-Britannique, en Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick. Ces investissements permettront de créer des voies d’accès aux soins et aux traitements. Voici quelques exemples de projets finances :
Les résultats de ces initiatives contribueront à la base de données probantes qui sous-tendra la mise à l’échelle de modèles efficaces. En outre, pour soutenir davantage ces efforts, le 24 août 2020, la ministre de la Santé a envoyé une lettre aux ministres provinciaux et territoriaux de la Santé et aux ordres professionnels pour les encourager à fournir aux personnes qui utilisent des drogues un éventail complet d’options de soins, y compris l’accès à un approvisionnement plus sécuritaire de médicaments.
Le gouvernement du Canada a également entrepris d’offrir des options aux personnes qui souhaitent se faire traiter pour des troubles graves liés à la consommation de substances. Le 25 avril 2019, la ministre de la Santé a ajouté la diacétylmorphine (héroïne) à la Liste des drogues utilisées pour des besoins urgents en matière de santé publique. Cela permet aux provinces et aux territoires d’importer ce médicament pour le traitement des troubles liés à l’utilisation d’opioïdes. Les modifications apportées aux règlements fédéraux ont également permis aux professionnels de la santé de fournir des traitements assistés à la diacétylmorphine en dehors d’un cadre hospitalier, si leur province ou territoire le permet. En outre, le 1er mai 2019, Santé Canada a approuvé l’utilisation thérapeutique de l’hydromorphone injectable, par des professionnels de la santé qualifiés, chez les adultes qui présentent des troubles graves liés à l’utilisation d’opioïdes. Il s’agit de la première approbation de l’hydromorphone injectable à cette fin dans le monde.
De plus, le gouvernement du Canada présente des lignes directrices et assure une direction en ce qui concerne la prescription, la distribution et l’administration d’opioïdes et d’autres stupéfiants pendant la pandémie. Par exemple, grâce au financement des Instituts de recherche en santé du Canada, l’Initiative canadienne de recherche sur l’abus de substances (IRCAS) a récemment élaboré une série de documents d’orientation nationaux relatifs à la consommation de substances dans le contexte de la COVID-19. Santé Canada a également rassemblé une trousse d’outils qui fournit des précisions sur la prescription pour le traitement des troubles liés à la consommation de substances et sur l’approvisionnement plus sûr. Par ailleurs, l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé a publié un Examen rapide de l’efficacité clinique et du rapport coût-efficacité du traitement part agonistes opioïdes injectables pour les patients présentant une dépendance aux opioïdes.
Le gouvernement du Canada continue de faire d’importants investissements pour lutter contre cette crise des surdoses. Voici quelques exemples récents d’investissements fédéraux clés dans ce domaine :
Le budget de 2021 propose de fournir un financement supplémentaire de 116 millions de dollars sur deux ans, en plus des 66 millions de dollars figurant dans l’Énoncé économique de l’automne de 2020, pour le Programme sur l’usage et les dépendances aux substances dans le but d’appuyer un éventail d’approches novatrices en matière de réduction des méfaits, de traitements et de prévention à l’échelle communautaire.
Afin de prévenir et d’atténuer les méfaits associés à l’utilisation problématique de substances, y compris pour permettre l’accès à des traitements fondés sur des données probantes et appuyer le rétablissement, le gouvernement a pris diverses mesures stratégiques, législatives et réglementaires, comme :
Le gouvernement du Canada continue d’encourager l’utilisation de programmes de déjudiciarisation qui créent des voies de sortie du système de justice pénale vers des services de santé et des soutiens sociaux appropriés pour les personnes qui consomment des drogues. Par exemple, le 18 août 2020, le Service des poursuites pénales du Canada a publié des directives à l’intention des procureurs, leur indiquant que des solutions de rechange aux poursuites devraient être envisagées pour les infractions de possession simple, sauf en cas de circonstances aggravantes graves. De plus, Santé Canada finance actuellement un projet de trois-ans à Peterborough, en Ontario, visant à développer une réponse multisectorielle afin de rediriger ces personnes vers des soins à l’extérieur du système judiciaire. En outre, le 18 février 2021, le ministère de la Justice a présenté le projet de loi C-22 au Parlement pour aider à lutter contre le racisme systémique et la surreprésentation des peuples autochtones ainsi que des Canadiens noirs et marginalisés dans le système de justice pénale du Canada. Entre autres mesures, ce projet de loi abrogerait les peines minimales obligatoires pour les infractions liées à la drogue et exigerait également que la police et les procureurs envisagent d’autres réponses au dépôt d’accusations pour simple possession de drogue, comme la déjudiciarisation vers des programmes de traitement.
Il est reconnu qu’il y a un nombre croissant d’appels à la décriminalisation des drogues, en reconnaissance du fait que la criminalisation de la possession personnelle de drogues entraîne la stigmatisation et la discrimination, crée des obstacles à l’accès aux services sociaux et de santé, et augmente les risques de surdose et d’autres méfaits. La ville de Vancouver et la province de la Colombie-Britannique ont écrit au ministre de la Santé pour demander des exemptions afin de décriminaliser la possession simple de petites quantités de substances contrôlées pour usage personnel dans leurs juridictions. Nous continuerons à travailler avec eux sur des options pour faire face à la crise des surdoses qui répondent à leurs besoins locaux et régionaux.
Nous continuerons également à adopter une approche globale et collaborative, en travaillant avec tous les partenaires. Aucune organisation ni aucun niveau de gouvernement ne peut à lui seul résoudre la crise des surdoses d’opioïdes. Tous les ordres de gouvernement, un large éventail d’intervenants, particulièrement les personnes en ayant déjà consommé ou qui en consomment actuellement, et tous les Canadiens qui sont touchés par la consommation d’opioïdes, doivent travailler ensemble pour réduire les surdoses et les décès liés aux opioïdes, et améliorer la santé et le bien-être des Canadiens qui consomment des drogues.
Seules les signatures validées sont comptées dans le nombre total de signatures.
Pétitions papier identiques à 432-00733 (Santé)
Pétition identique | Député | Date de présentation | signatures |
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432-00733 | Jenny Kwan | 25 mars 2021 | 54 |
441-00575 | Peter Julian | 14 juin 2022 | 25 |
432-01230 | Laurel Collins | 22 juin 2021 | 26 |
432-01229 | Laurel Collins | 22 juin 2021 | 59 |
432-01157 | Richard Cannings | 18 juin 2021 | 165 |
432-01126 | Charlie Angus | 16 juin 2021 | 51 |
432-01076 | Randall Garrison | 8 juin 2021 | 27 |
432-01043 | Brad Vis | 7 juin 2021 | 34 |
432-00960 | Heather McPherson | 13 mai 2021 | 58 |
432-00732 | Charlie Angus | 25 mars 2021 | 60 |
432-00558 | Matthew Green | 25 février 2021 | 55 |
432-00520 | Kerry-Lynne D. Findlay | 17 février 2021 | 56 |
432-00519 | Kerry-Lynne D. Findlay | 17 février 2021 | 42 |
432-00505 | Tracy Gray | 16 février 2021 | 54 |
432-00486 | Marie-France Lalonde | 4 février 2021 | 106 |
432-00476 | Michael Barrett | 4 février 2021 | 37 |
432-00447 | Francis Scarpaleggia | 28 janvier 2021 | 25 |
432-00290 | Heather McPherson | 25 novembre 2020 | 74 |
432-00287 | Jenny Kwan | 25 novembre 2020 | 27 |
Total des signatures | 1035 |