Langue d'origine de la pétition : Anglais
Nous, soussignés, jeunes Canadiens, demandons respectueusement à la Chambre des communes de prendre sérieusement en considération les points suivants:
ATTENDU QUE les effets du changement climatique se font sentir de plus en plus rapidement au Canada et partout dans le monde, amenant le Canada a déclaré une urgence climatique, et que les jeunes Canadiens, voulant pouvoir grandir, survivre et s’épanouir, craignent un avenir incertain;
QUE le Canada a approuvé l’accord de Paris visant à limiter la hausse de la température mondiale à bien moins de 2 °C afin d’éviter les effets les plus désastreux du changement climatique, mais que les émissions de gaz à effet de serre (GES) n’ont pas diminué au Canada;
QUE les objectifs actuels du Canada en matière de réduction des GES ne sont pas suffisants pour nous permettre de faire notre part pour atteindre les objectifs mondiaux fixés à Paris pour atténuer le changement climatique;
QUE le fait de subventionner la production, l’exportation et l’expansion des combustibles fossiles, y compris les nouveaux pipelines, n’est PAS compatible avec l’objectif déclaré de réduction des émissions de gaz à effet de serre;
QUE le gouvernement, en continuant de soutenir l’industrie des combustibles fossiles, en dépit des preuves scientifiques démontrant les effets cumulatifs des émissions, met notre avenir en danger;
QUE les jeunes veulent des emplois durables et non des gains à court terme au détriment des générations futures.
PAR CONSÉQUENT, vos jeunes pétitionnaires, et ceux qui se soucient profondément de la jeunesse, demandent à la Chambre des communes de prendre des mesures concrètes pour protéger l’avenir des jeunes Canadiens et respecter les obligations qui incombent au Canada en vertu de l’accord de Paris en adoptant une stratégie détaillée d’action climatique qui comprend des objectifs de réduction des gaz à effet de serre fondés sur des données scientifiques et un plan pour les atteindre, notamment : la mise en œuvre d’un prix national du carbone général qui continuera d’augmenter au-delà de 2022 pour atteindre au moins 150 $/t d’ici 2030; l’élimination des subventions pour les combustibles fossiles et la réorientation de ces investissements vers des systèmes d’énergie renouvelable, l’efficacité énergétique, le transport à faible teneur en carbone et la formation professionnelle.
Les Canadiens ressentent déjà les répercussions des changements climatiques et des phénomènes météorologiques extrêmes, notamment en ce qui concerne l’intensité et la fréquence changeante des inondations, des orages, des incendies, l’érosion côtière, les évènements de chaleur extrême, la fonte du pergélisol et la hausse du niveau de la mer. Ces répercussions présentent un risque important pour la sécurité, la santé et le bien-être de tous Ies Canadiens, de nos collectivités, de l’économie et de I'environnement naturel.
À la suite de l'adoption de l'Accord de Paris en décembre 2015, la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a invité le Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) à préparer un rapport spécial sur les incidences d'un réchauffement climatique de 1,5 degré et les voies d'émissions de gaz à effet de serre au cheminement mondial. Publié en octobre 2018, le rapport révèle qu'il faut atteindre des émissions anthropiques « nettes zéro » de dioxyde de carbone d'ici environ 2050 à l’échelle mondiale pour atteindre cet objectif.
Pour contribuer à I'atteinte des objectifs de l'Accord de Paris et aux efforts visant à limiter l'augmentation de la température à 1,5 °C au-dessus des valeurs préindustrielles, le gouvernement du Canada s'est engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 30 % sous les niveaux de 2005 d'ici 2030 et à atteindre l'objectif d'émissions nettes zéro d'ici 2050. L'objectif d'atteindre des émissions nettes zéro d'ici 2050 répond également à la dernière évaluation scientifique du GIEC.
Le plan du Canada de lutte contre les changements climatiques, le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques, adopté le 9 décembre 2016, est un plan exhaustif qui comprend des mesures de lutte individuelles et fédérales, provinciales et territoriales conjointes contre les changements climatiques visant à réduire les émissions, à stimuler la croissance économique propre et à accroitre la résilience aux effets des changements climatiques. Le plan a été élaboré de concert avec les provinces et les territoires et en collaboration avec les peuples Autochtones, les municipalités, les entreprises, la société civile et les Canadiens de l'ensemble du pays.
Le Cadre pancanadien annonce plus de 50 mesures concrètes pour réduire la pollution par le carbone pour nous aider à nous adapter et à devenir plus résilients face aux incidences des changements climatiques, pour favoriser des solutions technologiques propres et pour créer de bons emplois qui contribuent à une économie plus forte. Parmi les mesures, mentionnons les suivantes :
Le gouvernement du Canada reconnait l'importance de lutter contre les changements climatiques tout en assurant la croissance de l'économie comme moyen de créer des emplois et d'assurer la compétitivité. Depuis 2015, le gouvernement du Canada s'est engagé à verser plus de 60 milliards de dollars pour réduire les émissions, s'adapter à un climat en évolution, appuyer l'innovation en matière de technologies propres et accélérer la transition vers une économie à croissance propre. Ces engagements comprennent ce qui suit :
Le CPC a établi la tarification de la pollution par le carbone comme une mesure d'atténuation importante et transversale. C'est un domaine qui a bénéficié d'un leadership important de la part de plusieurs provinces. En octobre 2016, le Premier ministre a annoncé I'approche pancanadienne de la tarification de la pollution par le carbone (exigences de rigueur fédérales).
Cette approche pancanadienne en matière de tarification de la pollution par le carbone est un moyen pratique et économique de lutter contre les changements climatiques, et elle contribuera à réduire substantiellement les émissions et à stimuler l'innovation, la croissance propre et la création d'emplois pour la classe moyenne. En imposant une tarification pour la pollution par le carbone, le gouvernement du Canada respecte ses engagements en matière de lutte contre les changements climatiques de la manière la plus efficace et la plus économique possible. Le système de tarification de la pollution par le carbone doit devenir plus rigoureux avec le temps, et ce renforcement devrait être établi par une loi, pour fournir des balises sures aux entreprises et aux consommateurs et contribuer à I'atteinte des cibles nationales de réduction des émissions de GES.
De plus, en adoptant le Cadre, le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux et territoriaux se sont engagés à réaliser une série d'examens d'ici 2022, afin d'offrir une certitude quant aux prochaines étapes pour après 2022.
Le plan climatique du Canada fonctionne. Selon les dernières projections du Canada, les émissions de GES du pays en 2030 seront inférieures de 227 millions de tonnes à celles prévues avant le Cadre pancanadien, soit 19 % en dessous des niveaux de 2005. Cette amélioration, qui équivaut à environ un tiers des émissions du Canada en 2005, est généralisée dans tous les secteurs économiques, ce qui reflète l'ampleur et la profondeur du cadre pancanadien.
Toutefois, le gouvernement du Canada reconnait qu'il faut faire davantage. C’est pourquoi le gouvernement continu de travailler avec ses partenaires et parties prenantes à la mise en œuvre du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques et a également introduit de nouvelles mesures climatiques fédérales, notamment :
De plus, le gouvernement du Canada a également déposé la Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité qui donne suite à l’engagement du gouvernement de légiférer pour atteindre la carboneutralité au Canada d’ici 2050. Lorsque ce projet de loi sera promulgué, il établira un processus juridiquement contraignant pour que le gouvernement fixe des cibles de réduction des émissions aux cinq ans, basés sur l’avis d’experts et des Canadiens, afin de faire preuve de transparence et de responsabilité alors que le Canada trace la voie pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050. La Loi exige également des plans de réductions des émissions pour chaque cible et la publication d’un rapport intérimaire et d’un rapport final sur la mise en œuvre des plans et les réductions d’émissions réalisées, en plus des examens périodiques et rapports effectué par le commissaire à l’environnement et au développement durable sur la mise en œuvre de ces mesures d’atténuation. La Loi mettra aussi en place le Groupe consultatif pour un avenir à zéro émissions nettes qui donnera des conseils indépendants au gouvernement sur la meilleure façon d’atteindre ses cibles et consacrer des mesures pour une meilleure reddition de comptes et une plus grande transparence dans le plan du Canada visant à atteindre la carboneutralité d’ici 2050.
En même temps, nous sommes conscients que le pétrole et le gaz resteront des produits de base importants dans le monde entier et que le passage à une économie à faibles émissions de carbone ne se fait pas du jour au lendemain. Le Canada s’engage à favoriser le développement responsable du secteur pétrolier et gazier du pays comme source de bons emplois. Les pipelines sont un mode efficace de transport des produits pétroliers et gaziers et doivent être soumis à une évaluation environnementale solide et rigoureuse. Les fonctionnaires de mon ministère participent à ces évaluations en apportant un savoir-faire scientifique et réglementaire pour déterminer les effets éventuels du projet sur la qualité de l’air et les émissions de GES, la qualité de l’eau, les espèces en péril et les oiseaux migrateurs. Le processus d’évaluation aide aussi à prendre des décisions éclairées par les consultations auprès du public et des peuples autochtones, et par leurs commentaires.
Quant aux inquiétudes à l’égard des subventions accordées aux sociétés pétrolières, le Canada s’engage à remplir l’engagement pris par le G20 de rationaliser et d’éliminer progressivement les subventions pour les combustibles fossiles inefficaces à moyen terme. Nous avons déjà fait de grands progrès au cours des deux dernières années, notamment en :
Le gouvernement du Canada reconnaît qu’en ces temps extraordinaires, il doit tirer les leçons de 2020 et consacrer des efforts qui permettront de résoudre les défis nationaux immédiats des emplois, de la croissance économique et des inégalités de façon à jeter les bases pour une économie et un environnement durable à long-terme. Prendre des actions climatiques maintenant signifie saisir une opportunité qui aidera à la création de nouveaux emplois au Canada, à renforcer l’économie et la rendre plus compétitive face à l'émergence d'un marché mondial propre et à préparer le Canada aux risques de changement climatique à venir.
Seules les signatures validées sont comptées dans le nombre total de signatures.
Pétitions papier identiques à 432-00291 (Environnement)
Pétition identique | Député | Date de présentation | signatures |
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432-00637 | Richard Cannings | 10 mars 2021 | 69 |
432-00376 | Richard Cannings | 8 décembre 2020 | 66 |
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432-00336 | Richard Cannings | 4 décembre 2020 | 69 |
432-00324 | Richard Cannings | 2 décembre 2020 | 69 |
432-00322 | Richard Cannings | 1 décembre 2020 | 67 |
432-00239 | Richard Cannings | 18 novembre 2020 | 69 |
432-00175 | Richard Cannings | 28 octobre 2020 | 36 |
432-00084 | Richard Cannings | 7 octobre 2020 | 45 |
432-00039 | Richard Cannings | 30 septembre 2020 | 39 |
432-00019 | Richard Cannings | 28 septembre 2020 | 38 |
431-00126 | Richard Cannings | 9 mars 2020 | 69 |
431-00098 | Richard Cannings | 21 février 2020 | 120 |
Total des signatures | 887 |